Budaï, un linguiste parlant une douzaine de langues, est sensé se rendre à Helsinki pour un congrès. Que se passe-t-il durant son vol? Toujours est-il qu'il se retrouve sans bagages à la porte d'un hôtel dans une ville inconnue. Rapidement il se rend compte qu'il ne comprend pas un mot à la langue utilisée et pire personne ne comprend aucune des langues qu'il parle. Même l'alphabet lui est incompréhensible, lui le spécialiste en étymologie.
Se retrouvant sans papiers et avec en poche un maigre pécule, il sillonne la ville pour trouver une gare, un aéroport, une ambassade ....N'importe quel organisme qui lui permette de repartir de cette ville grouillante jour et nuit, surpeuplée, où une foule interrompue se presse et forme des files d'attente interminables pour le moindre déplacement ou le moindre achat.
Avec Budaï nous déambulons à la recherche d'une solution car à aucun moment il ne lâche prise: une idée s'avère infructueuse, une autre lui vient à l'esprit.
L'auteur a une imagination débordante et dépeint avec un tel réalisme cette ville infernale que l'on se sent soi-même oppressé avec en tête une pensée: "Laissez-moi sortir de cet enfer!"
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, qui par moment me faisait penser à du Kafka et ce jusquà la fin tout aussi déconcertante.