Un des premiers romans de Guillaume Musso.
Nathan jeune loup dans l'avocature new-yorkaise qui a fait son trou parmi les plus grands.
Il accumule les réussites professionnelles au détriment de sa vie privée qui part en cacahuètes.
Il noie son chagrin dans son travail et croule sous les dollars, quand tout à coup, sans crier gars, un médecin nommé Garrett fait irruption dans son bureau et pousse le jeune Nathan dans ses retranchements, lui annonçant des événements funestes.
Venu vérifier l'improbable au sommet de l'Empire State Building, Nathan voit un jeune homme se suicider en direct, il commence à comprendre le drôle de jeu de cet énergumène de Garrett. Nathan commence à flipper sa race comme on dit... Il tentera de donner tort à ce médecin chelou mais échouera, ce qui le rendra moins présomptueux, plus humain à vrai dire...
Il faut dire que le thème de la mort est un peu surfait, cette fameuse lumière blanche qu'a connue Nathan enfant en voulant sauver une jeune fille de la noyade puis ces messagers qui prédisent la mort avec une telle assurance, tout cela semble sonner un peu faux.
Et pourtant ça marche. L'émotion est au rendez-vous dans ce roman surnaturel, dans un monde où le fric fait sa loi - on l'aura compris au bout de la première page du roman (Musso a tendance à tomber dans la redondance) - dans ce roman où la quête d'amour amoureuse est le fil rouge de ce roman destiné à un public de masse.
Pas grave, le lecteur est embarqué dans le tourbillon existentiel de Nathan, dans cette tornade américaine où tout va beaucoup trop vite. Persuadé que sa fin est proche, il veut absolument passer du temps avec sa fille unique et se réconcilier avec son ex partie vivre sur la côte ouest.
Nathan va-t-il se brûler les ailes ou trouvera-t-il un sens à sa vie?
Guillaume Musso, malgré quelques maladresses, excelle dans sa capacité à rendre un thème aussi lourd que la mort plutôt passionnant, notamment grâce à l'empathie que le lecteur égrène au fil des pages en découvrant l'histoire de Nathan, son origine sociale, ses failles, ses talents et son courage à toutes épreuves (certes un peu peu tirées par les cheveux.)
Soyez attentifs aux épigraphes qui jalonnent tous les chapitres du roman - c'est le style de Guillaume Musso. Elles apportent des indices sur ce qui va se passer par la suite.
Enfin, ce roman nous donne à voir New-York comme si on feuilletait un guide de voyage à deux balles. L'authenticité et la véracité laissent place aux clichés touristiques et à l'image surannée et niaise qu'un lecteur moyen se fait de la Grande Pomme.