Si tu pensais que les grandes histoires d’amour du XIXe siècle étaient toujours pleines de passion et de rebondissements, Eugénie Grandet est là pour te rappeler qu’un bon vieux radin peut tout gâcher, même les sentiments les plus purs.
L’histoire suit Eugénie, une jeune femme douce et naïve, qui vit sous la coupe d’un père tyrannique et obsédé par l’argent, Félix Grandet. Elle tombe amoureuse de son cousin Charles, beau, séduisant et plein de promesses… sauf qu’entre la pingrerie du père et les désillusions du monde, son rêve d’amour tourne vite à la douche froide.
Le gros point fort ? C’est une critique sociale magistrale. Balzac décortique avec une précision chirurgicale l’obsession de l’argent et ses ravages sur les relations humaines. Grandet est l’incarnation parfaite de l’avarice absolue, et voir Eugénie se débattre entre son cœur et la dure réalité du monde est à la fois fascinant et révoltant.
Le hic ? C’est lent et parfois frustrant. Eugénie subit beaucoup, et son évolution reste discrète. Si tu espérais une héroïne révoltée et prête à tout pour son amour, tu risques d’être un peu déçu… Ici, c’est plus résignation et tragédie feutrée.
Bref, Eugénie Grandet, c’est un grand roman sur le pouvoir destructeur de l’argent, une tragédie intime où l’amour se heurte à la froideur du réel. À lire si tu veux une belle écriture et une réflexion sur la cupidité… mais en acceptant que l’ambiance ne soit pas à la fête.