Keep calm and carry on

J'ai lu - que dis-je ! dévoré !- Carry On lors de sa sortie en France début 2017. J'ai adoré les références à Harry Potter, et l'histoire d'amour entre Simon et Baz qui m'a fait danser la polka dans mon salon en poussant des petits cris de joie inaudibles pour les humains mais peut-être pas pour les chiens du quartier. Et j'ai appris, ensuite, que c'était un "spin-off" de Fangirl. Fangirl que je n'avais pas eu plus envie de de lire que ça au départ. D'ailleurs, je n'avais pas cherché à me le procurer à l'époque.
Mais voilà, au gré d'une visite de ma représentante Rageot (Vanessa, si tu me lis !), j'ai découvert qu'il sortait en poche, et cela a réveillé ma curiosité. J'ai une pile à lire à faire peur (et encore j'ai fait du tri...), trois étagères de ma bibliothèque en double file qui attendent que je les choisissent comme une bachelorette avec ses prétendants, caméras en moins, une table entière de SP au boulot (je tourne la tête quand je passe devant), mais Fangirl arrive dans mon bac de nouveautés, et je me jette dessus sans la moindre hésitation... perdue pour la cause je vous dis.
Bref, je le dévore aussi. Évidemment. Certitude numéro 1 : j'adore le style de Rainbow Rowell. Certitude numéro 2 : je suis toujours aussi fan de la romance entre Simon et Baz. Oui, même par extraits courts disséminés entre deux chapitres de Fangirl, leur histoire me fait vibrer. Alors, oui, Cath est névrosée, et un peu chiante, en même temps, je n'aime pas les héroïnes parfaites parce que je ne m'y retrouve jamais. Alors que Cath qui ne mange que des barres protéinées pour ne pas avoir à affronter le réfectoire, ça me rappelle vaguement les week-ends de prépa passés à manger des nouilles chinoises pour ne pas avoir à fréquenter la cuisine de l'internat.
Et les fanfictions ! car c'est bien là le sujet du roman... j'en ai lu des fanficitons. Jamais écrit aucune (j'ai toujours préféré les poèmes), mais j'en ai lu. Ma préférée, c'était la série des Draco Dormiens de Cassandra Clare. Mais Cath, je la comprends. Je sais ce que c'est, non seulement de vouloir se réfugier dans un monde imaginaire, mais aussi de vouloir toujours plus en prendre et en apprendre de ses personnages et de son univers préféré, quitte à inventer. Moi, dès mon plus jeune âge je m'inventais des aventures à Docteur Quinn femme médecin, j'avoue, ça m'est passé depuis ^^
Ses maux sont ceux du passage à l'âge adulte.
Sa soeur, jumelle qui plus est, mais qui aurait aussi bien pu être une meilleure amie fusionnelle dont elle s'éloigne, ça aussi ça me rappelle étrangement quelque chose... les soirées très (trop) alcoolisées qui me semblaient sans intérêt, un besoin de sociabilité pas évident face à un futur et une nécessité de passage à l'âge adulte bien angoissants comme il faut... c'était, et c'est toujours, plus facile de se plonger dans un monde imaginaire. Cath, j'ai presque dix ans de plus qu'elle, dieu que je me sens vieille, c'est toujours un peu moi. Narcissique que je suis, je trouve ça thérapeutique.

Romantique aussi, j'adore Lévi. Il est pas adorable ce type qui sourit toujours à tout ? Non, je ne trouve pas ça crétin, au contraire, je trouve ça beau. On aurait pu préférer le charme ténébreux de Nick, mais définitivement, pas mon genre. Et en plus c'est un petit con finalement, donc aucun regret. Et là encore, je suis frappée par la similitude entre Cath et moi, parce que j'ai eu un "copain de plume" juste comme elle et Nick, et ça ne s'est pas bien terminé. Non, moi je suis fleur bleue, et je crois au garçon qui aime écouter les histoires de Cath surtout parce que c'est elle qui les écrit.
Et je crois aux happy ends, et aux héros qui n'ont pas besoin de mourir.

Bref, Fangirl, c'est exactement le roman qu'il me fallait en ce moment, car c'est pile le genre de livre qui me rappelle combien j'aime les bouquins et les histoires qu'ils racontent, qui me rappelle que lire, c'est pas juste pour le boulot parce qu'il faut bien se tenir au courant de la nouveauté, qui me rappelle qu'un livre peut me tenir éveillée toute la nuit, et pas juste pendant l'heure minimum que je m'impose même quand je n'ai pas la tête à ça, et qui encore mieux, m'a rappelé un autre livre que j'avais ô combien adoré !

Ma critique de Carry On pour les curieux !