Fan depuis des années, un nouveau Jo Nesbo est toujours pour moi un événement. La prise en main est presque fébrile. Les pages s'égrènent lentement pour ne surtout pas en perdre une miette.
Fantôme ne fait pas exception à la règle. Le livre est épais, l'histoire simple mais prenante, Harry Hole toujours aussi attachant. Car c'est bien là le génie de cet auteur : parvenir à nous passionner jusqu'au bout pour ce flic norvégien alcoolique qui se détruit à petit feu au fil du récit. Harry Hole nous rappelle parfois ce bon vieux John McClane, personnage emblématique incarné par Bruce Willis, pour lequel on s'inquiète de savoir dans quel état il va finir l'aventure. Mais la comparaison s'arrête là. Sous son physique de géant norvégien Hole est d'une humanité et d'une sensibilité à fleur de peau.
Dans ce dernier volet Harry a quitté la police et est de retour au pays après avoir vécu quelques temps en Asie. Oleg, le fils de Rackel, son éternel amour, est accusé de meurtre. Hole devra enquêter dans les milieux de la drogue d'Oslo, découvrir qui se cache derrière l'homme de Dubaï pour démêler le vrai du faux et tenter d'innocenter Oleg.