Avec ce premier tome du cycle de fondation, Iaac asimov nous expliques les bases de l’univers dans lequel va se dérouler ce space opéra.
Le concept de la saga est très original et assez fou.
Un homme, Hari Sheldon, maitrisant les disciplines de l’histoire et de la psychologie tellement bien qu’il créa une nouvelle discipline, la psychohistoire, qui lui permet, grâce à des calculs statistiques, de prédire les grands évènements futurs.
Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça marche, ça marche même très bien, le concept arrive à tenir la route et à ne pas être trop prévisible.
Alors certes, au bout d’un moment le fait que Sheldon a effectivement un plan saute aux yeux mais dans absolument chaque histoire on se demande comment les héros vont se sortir du mauvais pas dans lequel ils sont tombé.
Les différentes histoires et personnages s’enchainent très bien de façon assez claire ce qui fait que, malgré des ellipses de plusieurs dizaines d’années, les histoires sont assez faciles à lire et à comprendre.
Et puis quel plaisir de voir la façon dont l’univers s’effondre technologiquement, avec des gadgets futuristes qui redeviennent la quintessence du savoir pour toute autre planète que terminus, la planète de la fondation.
C’est comme si les citoyens de terminus voyaient les autres planètes devenir petit à petit à peine plus évoluer qu’au moyen âge tout en ayant un savoir technique bien plus évoluer que celui de lecteur, ce qui rend la science encore plus impressionnante que si elle était normale pour tout le monde, étant donné qu’une grande partie des personnages sont eux aussi émerveillé, considérant ces tours comme de la magie.
Les personnages justement, étant donné ces ellipses et la variété et distance des intrigues, il y en a beaucoup, les héros sont particulièrement marquant et avec leur propre personnalité ce qui ne donne pas l’impression de voyager à travers le temps et l’espace e ne suivant qu’un seul héro immortel, ils ont des visions du monde (ou plutôt de la galaxie) identique mais des visions de leur monde différente, en fonction des problèmes qu’ils ont à affronter.
Bien sûr ils ont tous des points communs, notamment une grande intelligence et du charisme, mais cela s’explique sans grande difficulté, étant donné qu’ils viennent tous de la planète terminus, dernier bastion éducationnel perdu dans l’univers.
De plus certains personnages (comme Hari Sheldon par exemple) deviennent de véritable légende au fil du temps, qui inspirent les héros arrivant après eux.
J’ai d’ailleurs beaucoup aimé voir la façon dont l’image d’un héro dont on a vu les exploits change dans la mythologie de la planète au fur et à mesure que le temps passe, s’éloignant parfois de la réalité dans ce premier tome mais aussi dans les suivant.
Sur le plan de l’écriture non plus rien à redire, Asimov n’en est pas à son coup d’essai et ça se voit, il a un très bon sens du rythme et sais comment attirer ou raviver l’attention du lecteur quand il le faut.
C’est indubitablement un grand auteur et il le prouve ici encore.