(Lu en VO)
Première remarque: 1818, ça peut faire peur. En tout cas, moi je savais pas trop à quoi m'attendre au niveau su style et de la forme. Et ben figure toi que c'est vraiment remarquable (Ouais, je te tutoie si je veux d'abord). La narration et surtout le phrasé de Mme Shelley coule comme... comme je sais pas trop mais il coule bien quoi !
Du coup, vraiment emballé moi. On est projeté dans le récit par l'intermédiaire d'un capitaine de bateau parti à l'aventure dans les glaces du grand Nord. On découvre le Docteur Frankenstein, perdu et désespéré sur une coque de noix au milieu de l'Arctique. Mais pourquoi, comment, et la créature qu'on connaît tellement elle est où, etc...
Voilà. On a donc un récit d'un récit, ampoulé dans un autre récit. C'est cool, moderne, #pousseenl'airlaMary.
Mais voilàtipas que la Mary, elle t'ampoule encore alors dans ce récit d'un récit ampoulé dans un autre récit, ... un AUTRE récit. (C'est un peu décousu mais pas plus que la créature remarquez...): le récit du monstre donc, qui, en plus de nous jouer l'éveil aux sens à la Rencontre avec Joe Black (Et je conchie Rencontre avec Joe Black: "hmmmm du beurre de cacahuète..."), nous conte dans un english un peu trop raffiné son mal être existentiel. Ben oui parce que quand on se réveille abandonné affreux et dégueulasse sans rien savoir de rien, on fait pas des arabesque et des pieds de poule...
On lui pardonne à Mary, parce que quand on ferme le bouquin, on se dit qu'elle a carrément défoncé le roman du XIXème, en plus d'inventer carrément le genre SF, mais on ne peux pas ne pas signaler les défauts de son monstre à elle...