Freedom par Shimamoto-Cha
Il y a Patty et Walter, mariés, deux enfants: Joey et Jessica. Et il y a aussi Richard, seul, colocataire de fac et meilleur ami de Walter. Jonathan Franzen nous invite dans leur vie à eux.
Freedom aborde des thèmes plutôt communs, souvent rencontrés dans un roman, mais en le lisant on a l'impression que c'est la première fois qu'on lit une telle chose. Or il m'est bien difficile d'expliquer pourquoi.
Peut être la forme du roman, entrecoupé de très longs chapitres (75 pages en moyenne je dirai), faits de beaucoup de narration, peu de dialogue, peu de paragraphe. Cela donne des pages totalement noircies d'écriture. Pour revenir sur ces chapitres, ils constituent des parties complètement inégales (en pages et en style) du roman: la première l'histoire de voisinage de Patty et Walter, la deuxième une autobiographie de Patty, la troisième constituée de plusieurs chapitres s'attardant chacune sur un personnage principal différent. etc.
C'est un long livre de 800 pages (en version poche) où Jonathan Franzen a vraiment pris le temps de détailler, développer ses personnages, en particulier Patty et Walter, de leur enfance à l'âge adulte (où se situe le roman). Il leur donne vie, on apprend à les aimer, les haïr, les aimer de nouveau.
Quelques longueurs, peu, mais quelques-unes en particulier concernant le travail de Walter et les affaires de Joey.
Le livre se termine un peu comme il a commencé, on sent que la boucle est bouclée, une fin réussi qui ne laisse pas un goût de bâclé ou d'inachevé...
Un très bon roman dans l'ensemble qui laisse un souvenir assez particulier et différent des autres.