Gagner la guerre par Kiichigo
Difficile de faire la critique d'un bouquin comme celui-ci. Comment faire, sans avoir le style d'écriture de J-P Jaworski, qui à lui seul est un argument en faveur de ce livre. Comment faire pour parler de l'histoire, des personnages, sans le mordant et le sens de la répartie de Benvenuto, le personnage principal par lequel nous est raconté ce récit ?
Les pages tournent et le livre est terminé avant même que l'on ne s'en rende compte. Bien écrit, fluide, dynamique, drôle, une histoire bien foutue, des personnages sans-pitié, sadiques, tordus, dénués de principes, prêts à tout pour atteindre le sommet du pouvoir, ou pour aider leurs patrons, leurs amis, leurs alliés, leurs familles, à l'atteindre. Mais mine de rien, on ne peut s'empêcher de les apprécier, ces personnages, voire de les admirer un peu quand même. Comment détester totalement Benvenuto, ses répliques implacables et son esprit acéré, malgré sa morale douteuse ? Ou son patron, Léonide Ducatore, pourri jusqu'à la moelle mais charismatique et malin à souhait ? L'étrange et sarcastique Sassanos, la peste qu'est Clarissima ? Tous ont leur charme, et c'est bien ça qui fait celui du récit, en plus du style et de l'histoire. Car oui, sans s'en rendre compte, on se laisse prendre au jeu, on se fait attirer et haper par les sombres intrigues de la société Ciudalienne, et ceci du tout début...jusqu'au point final de l'histoire.