"The men don't know
but the little girl understand..."
Comme dans la chanson des Doors ce surnom conviendrait parfaitement au héros Benvenuto Gesufal...
Je ne rentrerai pas dans les détails mais ce maître assassin est si délicat dans l'ordurerie quotidienne où il évolue.
J'avoue que ce livre est un cycle à lui tout seul, une aventure dumasienne trash, ou du Vance style renaissance...
On commence par les reflux gastriques du héros pour se mettre en jambe, et l'on navigue au milieu des intrigues meurtrières de palais...
J'avoue que j'étais assez dubitatif d'évoluer dans cet univers vénitien/renaissance/fantasy mais certains passages frisent le sublime... La séquence de la fuite de Benvenuto est à couper le souffle, hors d'haleine, on survole les toits de la raison...
Un antihéros évoluant dans un monde déroutant, des sales gueules qui s'en prennent plein la gueule, une apnée en mode subjectif avec un assassin/peintre frustré...
De la très bonne littérature et un auteur à suivre.
"Hey, all you people that tryin' to sleep
I'm out to make it with my midnight dream, yeah
'Cause I'm a back door man
The men don't know
But the little girls understand..."