Bien que la taille du bouquin fasse peur au départ, on est directement happé dans l'univers de Jaworski et c'est sans doute grâce à la narration à la première personne, par un protagoniste juste Epic !
Don Benvenuto, assassin de la grande Ciudala - une ville à l'accent un peu italiano, est un magnifique salopard. Et ça fait un bien fou. On est loin de ces éphèbes un peu trop parfait ou de ces types trop sombre. Benvenuto est un gars dont on arrive à être proche. On se marre avec lui, on souffre avec lui et c'est peut-être pour ça qu'on accepte les quelques longueurs dans le récit. On lui pardonne, comme on pardonne le verbiage d'un ami.
Autre point positif du livre, c'est son côté facile à prendre en main. Disons, qu'on peut le lire même sans être un fan pur de la fantasy. J'explique par là que tous ces êtres un peu féeriques, que sont les elfes ou les sorciers, restent malgré tout très bien menés et crédibles. Ils s'intègrent bien dans le paysage qui lui-même nous demeure familier, aidé de références qui parfois sont les nôtres (par exemple Ciudala et son charme italiano/grecque).
Concernant la question quoi lire en premier entre Gagner la guerre ou Juana Verra (question que je me suis posée en le conseillant), personnellement j'ai directement attaqué par le premier cité et ai lu les nouvelles par la suite. M'est avis que les nouvelles sont plus digestes lorsqu'on a l'univers bien en tête. Mais l'inverse doit être également appréciable !
En bref, je conseille ce livre aux amoureux de la lecture, à ceux qui n'ont pas peur des gros livres et à tous les curieux téméraires.