La vie au coron des employés de "Voreux", soit la mine de la ville de Montsou, est désastreuse. Heures déraisonnablement longues au travail, conditions de sécurité quasi inexistantes, salaires de crève-faim et inéquitables entre homme, femmes et enfants, nous sommes en pleine époque industrielle où le clivage social entre nantis et ouvriers est très important. L'arrivé d'un nouveau à la mine, Étienne Lantier, est le début d'une suite d’événements qui le mènera , lui, à diriger une rébellion contre la compagnie. Car les conditions de vie deviennent insupportables, la famine guète. C'est le récit social d'une classe ouvrière en piteux état, de la bourgeoisie grasse et ignorante, des cotés sombres et clairs des deux parties. Bref, la révolte, la foule, la bête.
J'avais beaucoup aimé ce roman, lu dans mon adolescence, et qui nous dépeint une réalité sociale bien différente de la nôtre. Une réalité qui, historiquement parlant, n'est pas très loin dans notre Histoire, surtout dans ma province, où les même iniquité se jouaient entre les français et les autres colons européens contre les anglais, véritables monopolisateurs de richesses et de statuts sociaux privilégiés, avant la Révolution Tranquille. Cette histoire a donc un écho même en Amérique.
Une chose est sure, ce roman aura fait résonner la corde sociale en moi, ce qui m'aura amené à être plus alerte et informé des enjeux sociaux autour de moi. Pour cela, il me semble, ce roman mérite une certaine considération.Ce n'est peut-être pas la plus simple des lectures, avec ses descriptions et son vieux français, mais je pense que ce livre n'est pas un incontournable pour rien. Son message et ses constats sont à la porté de tous.