Ce roman porte bien son titre qui nous présente tant d'instants de grâces malgré tant de dénuement. Le style d'Alice Ferney est riche, plein de métaphores poétiques pour nous décrire sans parti pris aucun les journées de cette famille de Gitans que rien ne semble pouvoir déloger de leur terrain boueux et de leur quotidien sans avenir.
On passe d'un point de vue de personnage à un autre, essayant de comprendre, avec plus ou moins de succès, leurs motivations, leurs espoirs, leurs craintes, leur raison de vivre.
Curieusement, le personnage "principal", qui devrait être celui auquel on s'identifierait le plus facilement est d'une transparence déconcertante. Finalement, on ne comprend pas bien ce qui anime cette femme qui ne semble se remplir qu'au contact des Gitans. Elle a le confort matériel, un métier et une famille, mais elle n'existe pour nous qu'au travers des livres et de sa relation à cette famille si différente d'elle-même.
Et ce livre, sans jugement, nous renvoie à nos propres valeurs, à ce qui nous anime, à ce qui nous est cher.
Nathayla
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le 11 déc. 2011

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