Romain, à chaque fois que j´ouvre un de tes romans, j´ai peur d´être décue et de découvrir que tu n´es finalement pas parfait. Je passe des mois à tourner autour en me disant que rester dans le souvenir magique de ma lecture précédente serait peut-être mieux.
Mais j´aime le risque, et je t´aime toi.
Alors après l´angoisse du roi Salomon, la Vie devant soi, la Promesse de l´aube et Une page d´Histoire et autres nouvelles, je me suis lancée dans la lecture de Gros-Câlin.
Au début un peu perplexe par cette histoire d´homme handicapé dans ses relations sociales adoptant un python, je suis rapidement tombée sous le charme (comme toujours) de ta justesse dans l´analyse des sentiments les plus primaires et partagés de l´Homme.
Par l´utilisation d´un cas extrême, tu parviens à décrire des émotions ressenties par tous : la peur de la solitude, l´impression de ne pas être à sa place dans ce vaste monde, le besoin d´aimer et d´être aimé... Et le plus génial c´est que tu y arrives avec légèreté et humour.
Alors même si certains jeux de mots me sont restés obscurs et même si cet homme si seul et si étrange m´a par moment mis mal à l´aise, Romain, je te dis merci. Merci de savoir trouver les mots, merci de sortir des sentiers battus, merci pour ton originalité.
et promis, la prochaine fois, je ne réfléchirai pas deux fois avant d´ouvrir ton prochain roman qui me passe sous la main !