« LFC, c’est pas mal, ouais, son seul bon bouquin reste voyage au bout de la nuit »
« LFC c’est pas l’écrivain antisémite ?,bah ça m’intéresse pas trop tu sais » voila quelques morceaux choisit ,de propos rapporté autant par des membres du corps enseignants, que par des chroniques littéraire de chaines du service public, ou au détour d’une conversation entre potes…
A croire que même ceux qui ne l’ont pas lu on leurs avis sur le bon homme, parmi cette mélasse d’idée toute faite j’ai décidé par (mauvais ?) goût de mettre les mains dans le cambouis. Ma première fois à été assuré par un partenaire de confiance, Voyage au bout de la nuit s’est présenté à mes mains adolescentes ,comme ce bon pote qui te tend ta première cigarette. D’abord indécis, te remémorant les quelques bon conseils distillé par ton entourage, tu hésites, cette sensation de fleureter avec l’interdit te fait tourner la tête, puis tu succombes. Alors tu tires ta première latte en cachette une nuit d’été, tu ne sais pas comment trop t’y prendre, et 500 pages plus tard te voila déjà arrivé à la fin. Tu ressens dès lors un vertige, que beaucoup d’autres on ressenti à la lecture du premier ouvrage, cette première expérience te laisses une sensation âcre sur les lèvres, tu n’as plus qu’un mot à la bouche Louis Ferdinand Céline…
C’est la recherche de cette sensation perdu qui à mit Guignol Band (I&II) sur ma route, prenant le livre entre mes paluches le premier contact s’avéra rassurant. En feuilletant l’ouvrage rapidement une chose me frappe ces « … » et autres « !! » distillé avec frénésie par l’auteur, caractéristique du style célinien. Dés lors il n’y a plus de place au doute, il est l’heure de faire fait ses valises pour ce dernier voyage en compagnie du « personnage » pusillanime de (Louis) Ferdinand (Celine)Bardamu…Le décor est planté dés les premières pages, on entend tonner au loin les explosion égrainé par des bombardier allemand( ?), Londres sous les bombes…
Tonton Céline nous embarque pour une errance d’à peu près 700 pages avec cet éclopé de Bardamu, à travers les faubourgs londonien du début du XXe siècle. Nous voila donc dans le ventre de la bête, mais qu’est ce que c’est donc ce livre ? 700 pages qui sont encore pour son auteur ,un prétexte pour nous dépeindre à la manière d’un Otto Dix une palette aux teintes sombre, de personnages haut en couleur…Personnages, que l’on croise au détour de docks de zone portuaire ,dans une misérable bicoque, dans un labo d’expérimentation de guerre, en passant par l’ambassade de France à Londres… Des maquereaux véreux, des putes qui jouent de l’opinel, une adolescente peu frivole, un attachant médecin clandestin, un escroc érudit emprunt de mysticisme et notre guide depuis déjà 2 tomes Ferdinand Bardamu himself, jamais avare en couardise, et autres coups fourrés. Le style abrupte de Louis Ferdinand( l’auteur) plonge le lecteur dans une cascade de situations grand guignolesque, du règlement de compte entre prostituées, de la prise de drogue accidentelle qui se solde par un homicide par ingurgitation de pièces de monnaies, de visions hallucinatoires du narrateur à l’orgie public entre Ferdinand et Virginie à peine pubère. L’auteur provoque donc chez le lecteur un mal aise constant, lecteur qui à du mal à distingué le vrai du faux, celui-ci plonge en plein cœur d’ un récit déstructuré au relent de vapeurs d’éthanol ,et en ressort ,une centaine de pages plus tard, en pleine crise delirium tremens cauchemardesque.
La frontière entre souvenirs de l’auteur et fiction littéraire demeure flou, cette madeleine de Proust que semble nous offrir Céline à un goût de hotdog ketchup moutarde avec une grosse saucisse de nihilisme, ne laissera pas certainement le lecteur indifférent.