Le mode de vie des Hell's californiens entre bière, rodomontades, svastikas affichées, barbituriques, philosophie à deux balles, coups de poings dans la gueule, méthédrine, plantage à moto, opium, amendes et reamendes, look ravageur cradingue, fumette récréative, démontage des harleys, LSD, menaces diverses, alcool vomi, provoc hitlérienne, prise de bec avec le shériff, rebière, coups de chaines dans la face, vols de bécanes, fêtes débridées, garde à vue et caution, mépris du danger, citations poussives, DMT, remontage plus customisation des Harleys, vacuité du bla bla, revente des bécanes volées et un peu de vin rouge est vraiment décevant. Tristesse.
Le clou du spectacle tourne autour des viols qui n'en sont pas et des tournantes dégueulasses (sortez couverts !) sur quelques nymphos de passage.
Alors qu'est-ce qui fait que certains peuvent les encenser, les admirer, les envier ? Certainement cet espèce de rebelle ou AVFF ou "born to be wild" attitude qu'ils payent assez cher et qui dans une société ultra cadrée ne fonctionne pas. Il n'y a plus de place pour le chaos dans notre monde civilisé. Résultat les Hell"s négocient et payent des amendes en permanence pour avoir le droit d'exister, pour qu'on les regarde. En plus ils sont les jouets des grands journaux qui font de l'argent sur leur dos, sans les rétribuer cela va de soi.
Tristesse.
Il faut attendre la fin du livre pour qu'enfin Hunter se livre et nous donne en essayant de rester au dessus de la mêlée mais sans y parvenir son avis :
"Tous les Angels se flattent d'être des asociaux même si hors du rang chacun est aussi sociable que n'importe qui".
"Perdants de père en fils en tant qu'individus, ils ressemblent à des milliers d'autres individus".
Je résume : ils sont des paradoxes primaires vivants.
Malgré ces dernières pages grinçantes il manque dans ce livre la plongée dans les êtres qui ponctuent cet ouvrage. Hunter ne fait qu'effleurer ses personnages. Il les regarde d'un peu trop loin. Peut-être parce qu'ils ne veulent pas ou qu'ils n'ont rien à livrer ? C'est bien dommage car ce livre aurait pris, alors une autre dimension.
Quelles valeurs va-t-on choisir ? Le pseudo chaos des Hell's ou celles de Mad Max le clean, le bon père, le guerrier qui combat et qui mate la horde sauvage ?
Allez pour me consoler je vais revoir les cultissimes Easy Rider et Mad Max 1 (On sait qui tu es, pourri !).