Si j’avais eu à nommer ce bouquin, j’aurais choisis « Frustration » plutôt que « Hésitation ». La bipolarité de Bella a achevé de m’exaspérer et son égoïsme atteint des sommets : elle qui vient de passer les 6 mois les plus éprouvants de sa jeune existence parce qu’elle croyait avoir perdu l’amour de sa vie, se met à douter de ses sentiments et peine à se décider entre le loup et le vampire. A mon sens, non elle n’est pas amoureuse de Jacob, elle est simplement attirée parce qu’il représente tout ce qu’elle n’a pas et qui lui est « interdit ». Jacob, lui, devient le crétin par défaut, imbu de sa personne et incroyablement arrogant. J’ai eu l’impression, en lisant leur manège à tous les deux, de rencontrer des enfants qui cherchent à se jouer de l’autorité parentale. Quand à Edward, complètement stoïque, il n’a jamais un mot au dessus de l’autre pour remettre Bella à sa place et ne cesse de répéter qu’il ne lui en tient pas rigueur. D’accord, il s’est aperçu ne pas pouvoir vivre sans elle et accepte donc de faire des concessions, mais il y a des limites. En bref, je n’ai pas compris la moitié de ses réactions et je regrette ses manières d’agir illogiques, parce qu’elles décrédibilisent l’ensemble du bouquin qui n’est pas mauvais en soi. En fait, je dirais même que des trois, il est mon favori parce que certains points m’ont réellement enchantée dans ce tome: la formation de l’armée, l’atmosphère créée par l’hypothétique intervention des Volturi, le plongeon dans les légendes Quileutes, le nouvel accord entre loups et vampires, le passé ressurgissant des différents membres de la famille Cullen, les retrouvailles avec Victoria... J’ai adoré en apprendre plus sur les personnages, et j’ai vraiment eu l’impression de redécouvrir chacun d’eux au travers de ces souvenirs : surtout Rosalie, qui jusque là n’était pas franchement des plus intéressantes. Côté écriture, c’est toujours le même combat ; le rythme est vraiment bon et le style simpliste. Toutefois, la lecture reste agréable.
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