Hollywood raconte l'expérience du Bukowski scénariste du film Barfly et son immersion dans le milieu Hollywoodien. D’où le titre.
J'ai trouvé ça pas mal, Bukowski reste de toute façon agréable à lire, mais je fus peut-être moins emballée qu'à l'accoutumée, en tout cas en comparaison de ses autres romans.
Non pas que la verve, l'humour et la façon de voir les choses qui lui sont si propres ne soit pas présents ici, mais j'aime lire ce vieux Charles quand il parle de lui, des autres, de tout et de rien en particulier, et la, sujet oblige, on s'attarde beaucoup plus sur l'envers du décor de la difficulté à réaliser un film, des sournois et excentriques en tous genre qui gravitent dans ce milieu et très franchement... on a déjà souvent entendu / vu / lu ça.
On sent l'envie de l'écrivain de raconter son expérience, pour se dédouaner un peu surement de l'impression de s'être "vendu" mais pas de bol pour ma personne, ça ne m'a jamais plus intéressé que ça. Le genre de livre que je lisais sans ennui mais que je n'étais pas pressée de retrouver non plus. Jamais très bon ça.
Alors après il y a du positif bien sur, comme d'habitude Bukowski dépeint parfaitement et les gens et les situations, sans y ajouter je ne sais quels fards et lorsqu'il s'attarde un peu sur lui c'est banco. Il est marrant de s'amuser à retrouver sous les pseudos utilisés dans le bouquin qui sont tous ces acteurs, réalisateurs qu'il nomme sans les nommer ici. Et les passages où il se remémore sa relation chaotique avec Jane sont tous bonnement les meilleurs du livres.
Et les plus touchants. Aussi.
Sous sa couverture de vieil alcoolo grognon ressort toujours une capacité à émouvoir énorme.
N'en reste que pour moi, cette lecture ne sera pas celle dont je garderais le souvenir le plus marquant dans l'oeuvre de Bukowski.
Un divertissement de qualité.
C'est déjà pas rien.