La crainte des dernières pages
C'est comme cela que ça se passe avec Dan Simmons. Pendant des pages et des pages, on ne voit pas où il veut en venir et lorsque tout s'éclaire, le bouquin se termine. Alors qu'il reste tant de questions sans réponse.
La suite du cycle se profile ainsi suite à un cliffhanger simple, presque traître.
Si Olympos est aussi prometteur que ma préférence à Endymion vs Hypérion, alors je risque de passer un bon moment... !
Quoi qu'il en soit, Illium est rafraîchissant à moults titres - les détournements d'objets et de concepts valent la lecture à eux seuls (je pense notamment au turin). Les pointes d'humour et de sarcasme ne remplissent pas l'oeuvre mais ont le mérite d'exister.
La lecture appelant la lecture, Illium donne autant envie de lire sa suite que l'Illiade elle-même (encore qu'il faudra vérifier que l'on possède une traduction validée par le traducteur...).
Illium fait aussi dans le littéraire - même sans n'avoir aucune empathie pour Shakespeare ou Proust (que je n'ai jamais lus), Illium donne dans l'analyse et la découverte de ses maîtres.
Pendant 800 pages, ma copine me demandait par dessus l'épaule "Alors, de quoi ça parle". Je ne savais pas répondre mais j'ai tout de même passé un très très bon moment.