Bon, bon, bon. Après avoir relu 235 000 fois Incendies, de Mouawad, je vais peut-être en parler ? C'est une pièce GÉNIALE ! C'est simple, j'ai rarement lu quelque chose d'aussi... « Simple » (notez bien la présence des guillemets s'il vous plaît), et déroutant. Comment dire... Les didascalies, la trame narrative, si on peut vraiment appeler ça comme ça au théâtre, l'idée en elle-même de la pièce, cela pourrait paraître simple pour l'auteur. C'est d'ailleurs perçu par de nombreuses simplicité qui arrivent à embrouiller le lecteur, comme les passages qui font écho à des flashbacks, ou lors du questionnement du "qui est la fille qui chante", des « futilités » comme celles-ci (notez une fois de plus la présence de guillemets). Mais ce qui met vraiment en bouche le lecteur, c'est justement ce passage qui l'attriste de plus en plus. Quand commence à lire, je suis désolé, mais face aux insultes sorties de la part de Simon face à sa mère, le rire vient tout seule. « L é kané ? Osef, c k'1 pute, kwa ! ». C'est la première image qu'on a de Simon, et c'est une image si... Horrible, qu'on en rigole (du moins, tous mes amis ont rigolé face à cette scène). Et plus j'avançais dans l'histoire, et plus je comprenais les sentiments de Simon (sans forcément les approuver), et plus je trouvais le bouquin horrible (qu'on soit d'accord, je ne prendrais jamais un bus si y'a une guerre entre deux territoires/religions). Puis la fin est sans doute une des plus... Troublantes que je n'ai jamais lu. Bref, Incendies de Wajdi Mouawad est génial, hâte de voir le film, même si j'ai plus peur qu'il soit "trop" réussi, plus qu'il ne le soit pas, pour être honnête.
Tiens, au passage, coucou Oedipe o/