de "j'irais cracher sur vos tombes" à "L'écume des jours"
d'un roman réaliste à l'écriture américaine, épurée, livre qui est une commande d'éditeur et surtout un beau pied de nez à la censure qui s'exerce encore beaucoup en 46, où le pseudonyme de vernon sullivan permet à Vian d'y aborder ses thèmes chers, lui, amoureux de la chaire, et de ne rencontrer aucun malaise à parler de sexe aussi crûment que personne ne l'avait fait jusque là, il faut bien un pionnier. Alors quelques mois plus tard, il se pardonne à lui même son excès de sensualité dans une écriture simplifiée pour raconter une belle histoire de vengeance raciste dans une amérique des années 40 (il ne faut pas oublier) en écrivant une histoire plus complexe et onirique qui permet d'étaler toute la poésie musicale que peut aussi offrir boris vian dans ses oeuvres. Il n'est donc plus possible de continuer à comparer ses deux oeuvres qui n'ont finalement peu en commun.