Quand on lit "Si vous le lisez avec l'espoir de trouver dans J'irai cracher sur vos tombes quelque chose capable de mettre vos sens en feu, vous allez drôlement être déçu." sur la quatrième de couverture, puis qu'on lit l’œuvre intégralement, on pense tout de suite à une blague de l'éditeur. Comment rester indifférent face à un viol détaillé et des meurtres sanglants, sur un contexte alliant pédophilie et échangisme ? Quand on a fini ce genre de livre, on se doit de rester perplexes. C'est un livre différent de ceux qu'a l'habitude d'écrire Vian, traditionnellement nostalgique et tragico-romantique. Ce livre là va soulever des interrogations à la fin. Vous vous sentirez tellement mal à l'aise que vous n'oserez plus lire du Vian, et pourtant vous recommencerez encore. Une sorte de syndrome de Stockholm adapté à la littérature. Car le texte dégage une force trop forte pour vous, que vous ne pouvez affronter, juste laisser de côté en tentant de l'oublier. C'est un livre fait pour ceux qui ont l'habitude du Vian, qui sont au dessus des livres pauvres comme Musso ou Lévy...