Je ne vous ferai pas l'insulte de vous raconter l'intrigue de JPod. D'abord parce qu'elle est très tordue, ensuite parce qu'elle est très compliquée, et enfin parce que ce n'est pas forcément l'intérêt principal. Soyons clair : c'est drôle. Juste le pitch : Ethan Jarlewski travaille dans un studio de jeux vidéo, avec d'autres gens dont le nom commence par la lettre J. Il arrive des tas de trucs bizarres à ce pauvre Ethan, mais il faut reconnaître qu'il sait lutter contre l'adversité, à grands coups de défis avec ses potes les JPodeurs, d'expéditions avec son père ou sa mère (qui, si ça ne tenait qu'à moi, seraient depuis longtemps hospitalisés), et de voyages en avion où il rencontre Douglas Coupland himself.
JPod est épais, mais rempli de pages inutiles. Genre 30 feuillets de décimales de pi, les nombres premiers compris entre 10 000 et 100 000, et autres trucs croquignolets qui sont coules à lire dans le métro quand on a envie d'écouter de la bonne musique.
Plus important, on y trouve de grandes réflexions métaphysiques sur le monde et la vie et les gens. Comme la différence fondamentale entre les cumplers et folders. Est-ce que vous pliez votre papier toilette ou est-ce que vous le froissez ? Quelles conclusions peut-on en tirer sur votre profil psychologique ? Oui, ça me paraît important de poser la question. Et c'est ce qui fait de JPod un ouvrage fondamental.