Je vais passer pour une nullasse, une impie, une pisse-froid, une beauffe, une abrutie. J'assume. Parce que voilà, je le dis, faut être hyper motivé pour lire ce livre. Je ne nie pas du tout la qualité de la langue de Damasio, qui réussit le tour de force de créer tout un univers, avec son vocabulaire, son organisation sociale, ses us, ses codes, et tout le tremblement. De ce point de vue là, bravo Alain. Mais au final, j'ai eu le sentiment de lire un pensum hyper prétentieux, certes musical, et joli et poétique, mais complètement imbittable. J'étais à deux doigts de prendre des notes pour essayer d'y piger quelque chose, tellement les personnages sont nombreux, tellement le vocabulaire technique pour décrire la horde et le vent est subtil et complexe. Je peux pardonner l'hermétisme. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir le sentiment que ce livre tient davantage du concours de gros biceps littéraire que du machin griffonné sur un papier pour toucher un lecteur.