Paris. Le chaos règne dans la capitale. Des cris. Le feu. L’horreur à la porte de chacun. L’ignoble dans les yeux de tous. Le monde est devenu flammes. Perdition. La télévision crache les informations, évoque des bombes au delà de Paris, dans les autres capitales, partout en Europe. La fin s’annonce. Apocalypse que présente l’auteur. Dès les premières pages, au commencement des premières lignes, le répit s’absente pour le lecteur. C’est une course en avant, un souffle qu’on ne pourra pas reprendre entre les mots. Fuir. Comme Capu et Sitam, s’accrocher à leurs guenilles, se faufiler à leurs poches. On embarque, on cavale.
K.O c’est le récit de Sitam et d’une ribambelle de camarades, de connaissances, de toute une troupe humaine qui s’agglutine, s’efface et revient auprès du personnage principal. Il y a Archibald, le sdf qui écoute l’histoire de Sitam. Capu, la gamine dont il s’est amouraché. Benji, le pote retrouvé. Et Lariol, figure d’un maitre. Les personnages s’articulent autour de Sitam, vont et viennent, s’offrent une valse dans la vie du jeune homme. Sitam, c’est la figure de l’errance, du camarade qu’on ne peut retenir. Voyageur des nuits. Un personnage à la fois effacé et fantasque de ses idées. Un amoureux de la littérature, un écrivain en devenir.
K.O nous entraîne dans une atmosphère tantôt oppressante, tantôt joyeuse de part les rencontres qui ponctuent le récit. On s’offre un souffle lorsque Sitam se promène dans les rues d’Amsterdam, mais on suffoque aussitôt, on s’affole. K.O, c’est une écriture de l’urgence. Des mots qui deviennent serpe. Un parcours qui sillonne entre amitié, fin du monde, et quête de soi.
Un roman qui se dévore.
Une atmosphère qui entoure, engouffre.
Une partition pour détraqués.