Katie est bien plus surprenant, audacieux et jouissif que les Aiguilles d'or, sorti deux ans auparavant. Il se rapproche plus de la saga Blackwater dans l'évocation des scènes du quotidien et de la construction des personnages tout en conservant une dynamique agréable avec la narration de l'histoire des deux groupes antagonistes en parallèle. L'auteur a pris un malin plaisir à plonger son héroïne dans les pires tourments avant de mettre en oeuvre les plus grands deus ex machina de manière totalement assumée afin de punir de manière cruelle ses ennemis, liant leurs destinées et les entrecroisant afin de les faire se confronter à différents intervalles. Cependant, contrairement aux précédentes oeuvres dans lesquelles on avait l'impression d'assister à un déroulement linéaire et inéluctable, les personnages étant soumis à une fatalité qui ne pouvait les laisser dévier de leur chemin, Katie présente plus une série de coïncidences qui, bien que parfois hautement improbables, nous rappellent que rien n'est vraiment étonnant tant est complexe l'univers.