Je ne doute pas une seconde que mon avis de putasse féminine vous importe peu. Mais voyez vous, chère Virginie, vous avez un don certain pour m'agacer et tout à l'heure, j'ai répondu de manière un peu vive à une de vos converties. Il me semblait donc normal de faire une critique pour étayer mon propos.
Déjà, là, je sens bien que vous m'avez lâchée. Trois lignes, pas un gros mot, pas une obscénité....pas sur que ça vous parle.
Chère Virginie, vous et vos confrères, (que vous détestez, vous vous détestez tous dans ce monde si charmant de la littérature) Houellbecq, Nothomb et autres, vous êtes à la littérature ce que les héros d'"Into the wild" et de "midnight express" sont aux aventuriers : des écrivains en carton qui ne fonctionnez qu'avec votre base de fans, émerveillés par vos fausses provocations et vos scènes de cul.
Voyez vous, chère Virginie, votre "king kong théorie" est censé être un coup de poing.
C'est là que pour moi, le bât blesse. Je l'ai lu....et oublié à peine la dernière page refermée.
Pour un ouvrage censé être de la provocation pure, ça fait désordre.....
J'ai oublié de la même façon "apocalypse bébé" et lâché "baise moi" à ses premières pages en me disant que c'était quand même triste d'éditer un tel ramassis de platitudes.
Je me suis même dit que j'aurais pu faire mieux.
Le seul livre de vous qui ne m'a pas fait bailler, c'esq"bye bye blondie" et c'est uniquement grâce aux références aux Boucheries Productions.
Là, j'imagine que ça vous étonne, mais les putasses féminines ont, dans leur jeunesse écouté les groupes des Boucheries, les écoutent encore et considèrent Manu Chao comme un traître.
Mais c'est un autre débat...
Vous vous demandez sûrement, chère Virginie, pourquoi je fais une critique d'un livre dont je ne me souviens plus....
Eh bien, étant donné que les magazines féminins que vous méprisez tant vous ont, à l'époque offert de sacrées tribunes pour vendre votre essai, je me souviens de certaines choses. Et ces choses, chère Virginie, eh bien, elles me froissent.
"La féminité, c'est de la putasserie."
Si je vous réponds que je considère les filles fagotées dans des vieux survêtements, qui crachent par terre et se qualifient de "bonhomme" comme des créatures ayant abdiqué leur féminité pour rentrer dans un monde qu'elles considèrent comme masculin au lieu de tenter de changer, les choses, j'imagine que vous trouverez ça ridicule ? Eh bien, du haut de mes talons de 10, mon cosmopolitan dans une main et mon glamour dans l'autre, je vous le dis : votre jugement est digne d'un macho bas du front.
"Toutes les femmes intelligentes devraient être lesbiennes."
Là, chère Virginie, je vais être vulgaire et vous allez sûrement capter : j'ai essayé les bites, j'ai essayé les chattes, je préfère les bites. Le féminisme est censé défendre la liberté de choix, vous ne me ferez pas préférer les femmes au nom du féminisme.
"La prostitution, c'est le pouvoir."
Pardonnez moi, ma chère Virginie, mais vous avez été violée et vous vous êtes ensuite prostituée ? Vous êtes donc la parfaite illustration que la prostitution est une blessure mal refermée. Désolée, je sais que c'est pénible, les gens qui retournent vos arguments contre vous.
"On devrait apprendre aux filles à cogner sur les violeurs potentiels."
Là, je suis on ne peut plus d'accord, d'autant que j'ai été agressée moi aussi. Par une femme. Pas violée mais agressée. Je regrette de ne pas m'être défendue. Seulement, la peur m'a paralysé. Et très franchement; si apprendre à se défendre signifie imiter les hommes dans leur combat de bites en jouant à celui qui cogne le plus fort, ce sera sans moi.
Voilà, ma chère Virginie, je suis arrivée au bout de ma critique. Quand je dis que vous m'agacez, c'est vrai mais ce n'est rien à côté de la gigantesque indifférence dans laquelle vos écrits et votre personne en général, me laisse.