Bonjour.
Un plaidoyer convaincant contre un nombrilisme insupportable
("Je ne me languis que de moi-même, ..."), celui d'un féminisme imbécile qui n'assume ni la condition de fille ni celle de soeur, et encore moins la condition de mère. Pour ne rien dire de celle d'épouse. Sans cesse à la recherche de sa propre mère et d'une occasion de punir les hommes de ne pas assumer cette condition féminine démissionnaire.
Démission du rôle d'éducatrice de ses propres enfants.
Démission de son couple s'il dévie d'un fantasme de perfection.
Démission de son statut inné de sœur, capable de tuer son frère "bienaimé", pour la même précédente raison.
L'irresponsabilité infantile de certaines personnes du sexe dit faible est-elle une raison suffisante pour fermer systématiquement les yeux sur des attitudes susceptibles de déclencher des réactions masculines mortelles ? Sujet d'actualité.
En passant, la présence d'un drame humain est une pollution de plus au paradis des coraux et des poissons en voie d'extinction. L'accès à certaines destinations de notre monde devrait exiger la purge préalable et complète de tout ce qui encombre nos cerveaux d'anthropopithèques haineux, dangereux.
Il semble que ce ne soit pas une évidence pour tout le monde. De ce point de vue aussi, "komodo" est un excellent polar social.
Et puis, un jour ou une nuit, coup de théâtre ou coups de couteau, queue de poisson et pirouette : l'homme, l'époux, le mari, le père enfin, tomberont-ils de leur trône et consentiront-ils à d'assujettir, à partager la tâche commune d'assumer la vie de famille? Mystère.
Vous le saurez peut-être en suivant cette aventure de quelques jours au fil d'un récit mené à terme sous la plume ferme d'un David Vann jusqu'ici décidément convaincant.
PS : un bémol récurrent : le niveau de traduction. Dès les premières pages et jusqu'à la fin, la traduction est trop littérale et propose de trop nombreux anglicismes en traduction mot à mot. Très indigeste. Désolé de ce faux pli dans un récit réussi.