Au-delà des amateurs de littérature de guerre, ce roman va conquérir également les passionnés d’histoires d’amour, à travers les désillusions du héros pour son engagement militaire, et les bonheurs des sentiments partagés avec Catherine Barkley.
Comment supporter les nombreux allers-retours entre la ligne du front et l’arrière, comment assurer le commandement face à l’absurdité du contexte, et lorsque la défaite est inévitable, enfin assumer la désertion pour se réfugier dans l’amour et être confronté à son destin ?
L’adieu aux armes est le deuxième roman d’Ernest Hemingway, publié en 1929. On découvre dans ce récit deux des thèmes fidèles à l’auteur, à savoir la guerre et la victoire dans la défaite. Ici, Hemingway décide de puiser dans sa jeunesse, plus exactement lors de son expérience de volontaire de la Croix-Rouge pour tisser la trame d’une histoire d’amour sur le front italien pendant la Première Guerre Mondiale. Ce roman séduit par son style simple au ton lyrique et par l’innocence de ses deux personnages ; le lecteur trouvera en leur histoire d’amour le réconfort du héros après ses épisodes vécus sur le front. A l’idylle du début de la guerre va brutalement succéder une passion amoureuse portée par la cruauté de la guerre et ses péripéties.
Comme dans Pour qui sonne le glas, on retrouve tous les ingrédients qui font d’Hemingway un des conteurs le plus prolifique de sa génération à savoir un style très avenant, des vraies phrases : simples, courtes et brutes malgré son lyrisme, des personnages confrontés à des sacrifices, une histoire d’amour passionnelle et passionnante avec un dénouement bouleversant. Une œuvre remarquable. Une des plus belles histoires d’amour de la littérature américaine.
(Cette critique a été écrite en décembre 2012 pour les besoins d'un dossier à rédiger pour la Fac)