Ecrire un bon roman policier n’est pas à la portée de n’importe quel écrivain. Pour ma part, les romans de James Ellroy ou encore Herbert Lieberman avec son excellent « Nuit du Solstice » demeuraient des incontournables. Joel Dicker a rejoint le podium de cette spécialité du suspens et des suppositions successives côté lecteurs. Chaque témoignage des personnages impliqués dans le parcours de l’enquête apporte un éclairage supplémentaire. Au fil des oublis, des mensonges, des secrets, Joel Dicker alimente notre soif à savoir découvrir le ou les assassins. Les certitudes ne sont pas pérennes de même que le crime parfait présente parfois des failles révélatrices. A mesure du grossissement de l’intrigue, la conquête de la vérité s’effectuera à la dernière page. Le lecteur est ligoté par l’histoire grâce au talent indéniable et ingénieux de Joel Dicker.