Duras, la terrible Duras cette si grande dame de la littérature, autant adorée par la bourgeoisie que détestée par les gens ayant un tant soit peu de goût.
Déjà, le style. Ou plutôt le non style. On pourrait le rapprocher à la prose issue d'un journal intime dune riche bourgeoise se lamentant sur ses problèmes existentiels. Formellement pas mauvais, mais tellement banal et cliché.
Vous voulez vous en convaincre, regardez ici: https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001133/marguerite-duras-evoque-son-style-litteraire.html
Quelle réflexion! On sent que rien n'est fait au hasard n'est ce pas? Constatez la gueule de Pivot qui doit faire un gros effort pour avoir l'air pénétré par ce discours digne d'un quelconque Jean Jacques ayant trop forcé sur la Marie Jeanne (note, sur ce point, je ne suis pas entièrement correct, Marguerite ayant plus un penchant pour la bouteille).
Il parait donc que ce roman exhale la sensualité, la féminité, à la fois douce et inquiétante. Je ne peux que vous conseiller de dévorer Mishima, du Rieko Matsuura, du Ryu Murakami, du Natsuo Kirino ou du Fumiko Hayashi et de le comparer avec Marguerite. Le choc risque d'être brutal. Duras, ce n'est qu'un innocent touche pipi sans génie par rapport aux noms cités plus haut.
Mais surtout, Duras en général, et l'Amant en particulier , c'est avant tout le pinacle de l'autofiction. Un mot élégant pour qualifier ce qui est le genre littéraire le plus vain qui soit. L'autofiction, c'est tout simplement la négation de la littérature. Une planche de salut pour les égocentriques accordant une importance particulière à leur existence qui, selon d'aucun est somme toute médiocre et inintéressante. Ecrire de l'autofiction, c'est proclamer que le MOI est bien au dessus de ce qu'il est réellement, c'est à dire quelque chose qui ne mérite pas d'être couché tel quel sur papier. C'est faire preuve d'un coupable manque d'imagination, d'un narcissisme tout autant coupable, et finalement le refus ultime de l'altérité.
Alors, quand un Gary ou toute autre personne ayant une vie croustillante s'y attelle, c'est bien. Lorsqu'un individu doté d'humour se moque gentiment de lui même, comme Murakami dans 1969, c'est bien. Mais, Duras nous présente sa propre histoire en oubliant d'être légère; toute sa vie nous est dévoilé au premier degré, sans le moindre élément comique qui viendrait rompre l'ambiance pesante qui sied mal à la navrante banalité du récit. L'intrigue tient sur un timbre poste; Marguerite veut se faire défourailler par un riche et beau chinois. J'ai lu des histoire Wattpad plus originales. C'est dire le niveau.