Marguerite Duras trouve de l'intérêt à décrire la douleur pour mieux l'exorciser, se répéter, pour innover et ne pas oublier ; aussi la démarche n'est-elle pas vaine.
L'Amant était banalement voyeur ; L'Amant de la Chine du nord baigne dans la perversion, mais est mieux conçu, car l'analyse psychologique y est plus poussée, les sentiments analysés, la barrière culturelle et le décalage générationnel entre les deux protagonistes montrés avec minutie.
Cela fait d'autant plus mal, l'oeuvre est d'autant plus malsaine, quelque peu choquante, il faut bien que je l'avoue ; mais, après tout, chaque sujet s'avère décibel et digne d'intérêt. Ce livre est fait pour comprendre autant que pour troubler. J'en suis sorti à la fois amer, écoeuré, mais aussi enrichi d'une réflexion. Ce roman n'est pas sans intérêt.