Drôle de château que celui de Wragby, cette vieille habitation longue et basse, faites de pierres brunes. Ambiance taiseuse, presque sinistre renforcée par les nuages de vapeur et de fumée que crache la cheminée de l’exploitation minière qui se dessine en arrière plan. On la sent laide cette exploitation, suffisamment imposante pour jeter une ombre sur l’ensemble des événements qui se déroulent au domaine. La superposition de ces décors donne à voir l’opposition, que l’on retrouve dans « L’amant de Lady Chatterley » de D.H Lawrence, entre les ouvriers devenus mineurs et les aristocrates devenus industriels. Dans ce contexte, le lien qui se tisse entre Constance et Mellors annonce la possibilité d’une rencontre de ces groupes sociaux. Finalement, alors que l’on pourrait croire que ce roman ne porte que sur les tergiversations d’une femme adultère, l’auteur donne à voir, à travers le contexte et les protagonistes, les changements structurels de la société anglaise de l’entre deux guerres.