Tous les chercheurs spirituels du monde boivent à la même source : celle de la vie et de l’amour.

Avec son conte philosophique, Frédéric Lenoir ose l’impensable : il réunit dans une même histoire un rabbin, une chamane, un moine catholique, une mystique hindoue, un sage taoïste, un fondateur d’une confrérie musulmane, un moine bouddhiste ainsi qu’une philosophe néerlandaise, et les confronte directement sur leur vision de la vie. Tous ont reçu une vision : celle d’une catastrophe planétaire qui va prochainement s’abattre. La mission qui leur est confiée est de former deux adolescents à la sagesse universelle. Tous vénèrent une divinité qui n’a que le nom de différent. Allah, Dieu, Bouddha, l’Univers, l’Âme du monde, appelez-ça comme vous voulez.

Ce qui est beau dans le livre de Frédéric Lenoir, c’est que les points de vue exposés sont neutres, on ne sait jamais quel sage prend la parole. En sept jours, les huit sages devront présenter sept enseignements : le sens de la vie, le soin du corps et de l’âme, la liberté, l’amour, les qualités à cultiver, l’art de vivre et l’acceptation de ce qui est. Ce sont de magnifiques leçons de vie, écrites dans un style toujours limpide.

Parfois présentés sous la forme d’une longue prise de parole, d’autre fois d’une simple phrase lourde de sens, les enseignements peuvent aussi être illustrés sous forme de contes. Certains sont incroyables. Plus parlants, ils restent ancrés durablement dans notre esprit. Celui des aveugles et de l’éléphant page vingt-quatre, du pêcheur page cinquante-six, ou des tamis page cent quatorze (entre autres, il y en a tellement) m’ont bluffés.

« L’âme du monde » n’est pas un de ces livres qui ne se lit une fois et qui s’oublie. C’est un de ces livres dont la lecture laisse une trace chaleureuse dans votre cœur, et qui reviendra régulièrement hanter votre esprit. Il est à ouvrir régulièrement, à parcourir partiellement selon la sensibilité du moment, afin d’assimiler pleinement cette sagesse. La force des mots de Lenoir est folle, ceux-ci pénètrent tellement en nous qu’ils nous rendent heureux, tout simplement.
mewnaru
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le 2 oct. 2014

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