One Ring to Rule Them All
Du Jonathan Stroud by the book. Les amateurs de la trilogie ne seront pas déçus. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait la bonne soupe de l'histoire de Nathaniel. Ou presque ? Il est vrai que si le côté Djinn de l'histoire est toujours aussi délirant, on peine à dénicher un Magicien auquel on peut autant s'attacher que le petit garçon de l'Amulette de Samarcande (oui, le sale mioche, là).
Pourquoi cela ? Parce que l'histoire est trop courte, qu'on n'y voit pas le temps passer, et que les possibles "supérieurs" de Bartimeus ne sont pas là pour être attachants (ou attacher le lecteur). Le Djinn facétieux écrit donc son histoire en stand-alone. Soit ! C'est un parti pris, et ça marche suffisamment fort comme ça.
Des personnages hauts en couleur, il y en a. Salomon par exemple (qui d'ailleurs, se voit décrit avec un sacré niveau de badass-attitude), ou Asmira, l'héroïne de cette histoire, qui curieusement n'a pourtant pas su s'attacher mon intérêt. Trop rigide. Pas de motivations personnelles. C'est logique, ça se tient, mais d'un point de vue lecteur, ça donne l'impression d'un protagoniste un peu creux, et on reporte son attention sur Bartimeus.
Les amateurs de la trilogie ne regretteront pas leur achat. Pour les autres, découvrir Bartimeus par ce tome ne me paraît pas être une bonne idée. Même s'il s'agit d'une préquelle, une partie de l'intérêt tient aux références que le Djinn fera vis-à-vis des tomes précédents.
Bref, classique dans le milieu de la littérature fantasy : l'Anneau de Salomon est une énimène préquelle-à-ne-pas-lire-avant.