Si tu pensais que Maxime Chattam allait encore te scotcher avec un thriller sombre et haletant, L’Appel du néant est là pour te rappeler que parfois, même les ténèbres peuvent manquer de profondeur.
L’histoire ? Un attentat, des services secrets en alerte, une enquêtrice badass, Ludivine Vancker, qui se retrouve plongée dans une chasse à l’homme contre un ennemi invisible. Entre terrorisme, manipulation et noirceur humaine, Chattam veut nous offrir une plongée dans l’horreur contemporaine…
Le gros point fort ? Le rythme et la patte Chattam. C’est nerveux, il y a des scènes marquantes, et l’ambiance anxiogène fonctionne bien par moments. On sent la volonté d’ancrer l’intrigue dans un réalisme glaçant, avec un sujet brûlant d’actualité.
Le hic ? Ça manque de subtilité et ça tombe dans l’excès. À force de vouloir être hyper documenté sur le terrorisme et les services secrets, Chattam surcharge son récit d’explications et de passages presque didactiques. Résultat : on perd en fluidité, et le thriller se transforme parfois en un exercice de style un peu lourd. Ajoute à ça des personnages qui manquent un peu de nuances et une intrigue qui finit par s’étirer inutilement, et on décroche.
Bref, L’Appel du néant, c’est un thriller sombre et documenté, mais qui se prend un peu trop au sérieux et manque de mordant pour vraiment happer son lecteur. À lire si tu es fan de Chattam et que tu veux ton fix de tension, mais ne t’attends pas à un sommet du genre.