L'Écume des jours pourrait être l'un de ses ouvrages à souffrir de sa notoriété. Avant même de le lire, il porte le poids des innombrables critiques dithyrambiques dont le contrecoup, trop souvent, et de préparer à une expérience si puissante qu'elle ne sera jamais trouvée.
Et pourtant, Vian signe ici une pépite intemporelle qui transcende la critique simple. On résonne avec la musicalité qu'il déploie, avec cette douceur chaude de la première partie puis avec cette lente et irréversible noirceur qui vient grignoter un monde fou et pourtant si palpable.
Il faut lire l'Écume des jours, puis le relire encore, encore, encore.