Si l'enquête est moins intéressante parce que moins extraordinaire que celles déjà menées par Carl, Assad et Rose. On y retrouve malgré tout les éléments qui font le succès des précédents ouvrages (1. Miséricorde - 2. Profanation - 3. Délivrance - 4. Dossier 64) :
A savoir :
- L'équipe : Carl, le chef aux méthodes non conventionnelles, instinctif, irrespectueux de sa hiérarchie;
Assad, d'abord technicien de surface, homme à tout faire, et puis enquêteur, parle un danois parfait sauf dans les expressions et compare souvent le monde aux chameaux et dromadaires;
Rose, assistante, gothique, quelque peu schizophrène, qui commence à prendre ses marques et des initiatives.
- Une écriture qui mêle tour à tour humour, rebondissements dans l'enquête, découverte de Copenhague, découverte de la nature humaine.
L'histoire : William Stark, fonctionnaire aux affaires étrangères disparaît dès son retour de mission d'Afrique où il est parti contrôler le bon fonctionnement d'un dossier d'aide humanitaire.
Marco, jeune italien, pseudo gitan, placé sous le contrôle strict du chef de clan Zola, prend la fuite dans Copenhague et essaie de se faire oublier.
C'est sans compter sur ses poursuivants apeurés de ce que Marco pourrait révéler de leurs activités illégales. Dans sa fuite, il va déclencher une série de découvertes inopportunes qui feront se lancer à sa poursuite des brutes venues des 4 coins du globe -ou presque.
Bien que moins intéressant (v. plus haut), le roman est un très bon polar, fourni, documenté, aux multiples facettes. La différence résulte probablement dans le fait que l'action suit plus souvent Marco que l'équipe d'enquêteurs. Mais on s'attache très fort à ce gamin qui fait tout pour survivre et aspire à une vie normale.