C'était sweet. Pas ouf, juste sweet. La couverture et le titre tapent un chouïa plus fort que le contenu mais franchement c'est pas dégueu pour autant.
C'que j'aime bien, et ce dont je me suis rendu compte, c'est qu'en lisant un bouquin, on exploite souvent une idée entendue, une idée reçue, on la développe, on apprend à écouter une autre histoire concernant cette idée (si tant est qu'on y est ouvert).
Par exemple, ce roman évoque la relation entre une grand-mère et sa petite fille. Jusque là on se dit "Ok ça va être un bouquin sur la transmission de savoirs. Ici, une sorcière qui apprend à sa petite fille à guetter des signes, à apprendre des choses de la Nature, etc.". C'est le cas, mais grâce à ce livre on perçoit aussi le besoin de transmettre non pas pour faire chier ou pour se gonfler l'égo mais pour ne jamais mourir complètement.
Ça paraît débile et évident, mais j'ai ressenti cette force dans le besoin de transmettre ; je t'apprends ce que je sais pour que non seulement je continue de vivre dans cette pratique mais aussi parce que je te lègue mon savoir afin de l'adapter à ta propre individualité.
Alors bien sûr ce roman est bourré de bienveillance, et utilisée à ces fins-là, la transmission est cool. J'ai pas trop envie de m'attarder sur une transmission de la dark side anyways. Et cette légèreté que l'on ressent à se raconter cette histoire là, ben elle est vraiment chouette.
Bref, L'Été de la sorcière casse pas trois pattes à un anar' mais je trouve que c'est un bon petit bonbec à se coincer sous la dent, le gendre de livres qu'on oublie d'avoir lu mais qui se relira avec plaisir de toutes façons !
C'est un roman à conseiller à n'importe qui, aux amoureux.ses de litté asiatique comme aux non initié.es, c'est pas triste pour un sou et y'a de nombreux moments de poésie à prendre.