Romantique vingtaine
Face au fleurissement de notes scandaleusement basses, je me dois de rétablir ce qui est et de rendre justice à ce qui est pour moi, un très beau premier roman. Alors certes, on pourra sans doute...
le 27 sept. 2016
10 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Publié sur L'Homme qui lit :
Je suis un fervent utilisateur du site SensCritique depuis plusieurs années. J’ai regardé avec un brin de jalousie l’industrie du cinéma offrir les meilleurs partenariats commerciaux à ce site de partage de critiques (et de bien plus, d’ailleurs). Aussi quand j’ai vu passer l’info d’un partenariat avec un éditeur, j’ai sauté sur l’occasion pour proposer ma candidature : autant vous dire que j’étais super content d’être retenu avec neufs autres lectrices et lecteurs du site.
L‘idée, c’est de nous partager via la plateforme NetGalley quatre “premiers romans” publiés aux éditions Stock à l’occasion de cette rentrée littéraire, de nous demander de les lire puis d’en publier notre avis sans contrainte au moins sur SensCritique, afin de désigner un lauréat. Vous avez raison, c’est un peu biaisé, parce que c’est une opération commerciale avant tout, et j’aurais aimé comme certains d’entre vous que SensCritique propose un prix littéraire indépendant. Qui sait, les années suivantes peut-être ?!
Concernant ma première lecture, L’éveil, je suis moins enthousiaste. J’ai découvert au moment de rédiger cet avis très bref que son auteur, Line Papin, avait tout juste vingt ans, et je n’avais même pas pris le temps de lire le résumé du roman, aussi on ne pourra pas penser que j’en ai débuté la lecture avec un à priori.
Nous sommes au Viêt Nam, à Hanoï. Un français expatrié bosse comme serveur et lors d’une fête, y fait la rencontre de Juliet, la fille de l’ambassadeur d’Australie. C’est mignon, ça sent bon les amourettes de vacances, on s’imagine déjà les balades dangereuses accrochés l’un contre l’autre sur un scooter dans les rues bondées, à jouer du klaxon pour essayer de n’écraser personne, et le coucher de soleil la tête de la fille posée sur l’épaule du garçon, doigts entrelacés, le regard perdu dans l’immensité du paysage teinté d’une douce chaleur rose orangée. On rêve un peu, on pourrait oublier avoir déjà subi Marc Lavoine et Zoé Félix dans le même genre de scène au cinéma.
Et en fait, non. Pour rester dans la tradition culturelle française, on se retrouve embarqué dans un ménage à trois avec une autre française, Laura, qui vient brouiller les cartes avec son anorexie, ses excès, son instabilité.
Tout n’est pas à jeter avec l’eau du bain, dans ce premier roman. Bon, c’est peut-être parce que je suis un mec, allez savoir, mais ces atermoiements émotionnels féminins, ça m’épuise : c’est lors de ce genre de lecture que je suis heureux d’être gay, pour tout vous dire. Et qu’on écrive un roman où le mec réfléchit comme une femme, c’est un mauvais point. Pour autant, il faut reconnaître que l’essentiel de la lecture est plutôt agréable et que la plume de l’auteur est prometteuse. À surveiller, donc.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Ma bibliothèque virtuelle, Lus en 2016 et Service de presse
Créée
le 22 sept. 2016
Critique lue 266 fois
1 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur L'Éveil
Face au fleurissement de notes scandaleusement basses, je me dois de rétablir ce qui est et de rendre justice à ce qui est pour moi, un très beau premier roman. Alors certes, on pourra sans doute...
le 27 sept. 2016
10 j'aime
Pour l’éveil, c’est le comble ! J’en dirai deux mots par la suite. Expliquons tout d’abord comment j’en suis arrivé à lire ce roman, le contexte est important. Cela fait des années que je postule en...
Par
le 24 sept. 2016
4 j'aime
7
Avertissement : livre lu et critique rédigée dans le cadre du prix SensCritique du Premier Bouquin. Le pitch : Juliet, une jeune fille bien sous tout rapports, rencontre un mystérieux jeune homme et...
Par
le 13 sept. 2016
4 j'aime
15
Du même critique
Ah, qu'il m'en aura fait verser des larmes, ce film. Il en a fait également couler, de l'encre, lors de sa sortie. Film gay ? Pas vraiment. Le secret de Brokeback Mountain fait parti de ces films qui...
Par
le 7 janv. 2011
47 j'aime
3
Publié sur L'homme qui lit : L’ébulition de la rentrée littéraire retombe à peine sur les très ennuyeux prix littéraires, que la sphère culturelle s’agite de nouveau, et qu’un seul nom revient sur...
Par
le 3 oct. 2015
30 j'aime
1
Le film commence par une séquence forte. On assiste, impassibles, à la mort d'un jeune homme de 17 ans, mort sous coups des soldats de la couronne pour avoir refusé de décliner son identité en...
Par
le 7 janv. 2011
25 j'aime