Romantique vingtaine
Face au fleurissement de notes scandaleusement basses, je me dois de rétablir ce qui est et de rendre justice à ce qui est pour moi, un très beau premier roman. Alors certes, on pourra sans doute...
le 27 sept. 2016
10 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
A Hanoï, la jeune Juliet, fille de l’ambassadeur australien, tombe amoureuse d’un homme plus âgé qu’elle dont on ne saura jamais le nom. L’éveil, c’est alors la naissance de nouveaux désirs et de sentiments auparavant inconnus pour un homme d’une classe sociale différente. L’homme, lui aussi expatrié, n’éprouve cependant aucun sentiment amoureux pour Juliet : obsédé par Laura, une femme qu’il a rencontré lorsqu’il était serveur à l’Ermitage, l’expatrié français va peu à peu se détourner de Juliet pour se consacrer à la passion douloureuse qu’il nourrit pour cette femme à la beauté parfaite. Raphaël, ami de l’homme, assiste en tant que spectateur et confident à ces liaisons.
Le roman alterne à chaque chapitre les deux points de vue de l’homme et de Juliet. Alors que le premier ne comprend pas ce que cette jeune fille lui trouve, Juliet décrit les questionnements liés à un amour naissant et univoque. Les deux narrateurs livrent une description intéressante de la ville d’Hanoï du point de vue d’expatriés : ces derniers se mélangent peu au reste de la population et fréquentent inlassablement les mêmes lieux. La population d’expatriés n’est pas non plus homogène puisque Juliet représente la bourgeoisie alors que l’homme appartient à la classe moyenne, ayant fui la France pour changer d’air.
On peut bien sûr, à la lecture de ce premier roman, penser à Marguerite Duras : la naissance de la passion amoureuse, l’expatriation, l’Asie du Sud-Est. Le style du roman est d’ailleurs très travaillé (phrases plutôt longues, présences de didascalies dans les dialogues…), ce qui conduit à certaines longueurs. Mais pour un premier roman, c’est assurément une réussite.
Créée
le 17 juin 2020
Critique lue 82 fois
D'autres avis sur L'Éveil
Face au fleurissement de notes scandaleusement basses, je me dois de rétablir ce qui est et de rendre justice à ce qui est pour moi, un très beau premier roman. Alors certes, on pourra sans doute...
le 27 sept. 2016
10 j'aime
Pour l’éveil, c’est le comble ! J’en dirai deux mots par la suite. Expliquons tout d’abord comment j’en suis arrivé à lire ce roman, le contexte est important. Cela fait des années que je postule en...
Par
le 24 sept. 2016
4 j'aime
7
Avertissement : livre lu et critique rédigée dans le cadre du prix SensCritique du Premier Bouquin. Le pitch : Juliet, une jeune fille bien sous tout rapports, rencontre un mystérieux jeune homme et...
Par
le 13 sept. 2016
4 j'aime
15
Du même critique
Cinquième roman du lauréat du Goncourt du premier roman pour Une éducation libertine en 2008, Le Fils de l’homme se présente comme un survival où une mère et un fils se retrouvent confrontés à la...
le 20 août 2021
7 j'aime
1
Le philosophe et sociologue revient sur l’amitié particulière qu’il entretient avec Edouard Louis et Didier Eribon. Si le livre est présenté comme un manifeste, il s’empêtre rapidement dans des...
le 14 avr. 2023
5 j'aime
1
Histoire d’amour à la langue incandescente et surprenante, Feu se démarque de cette rentrée littéraire chargée. On commence à l’apercevoir en littérature, ce virus qui nous bouffe l’existence depuis...
le 31 août 2021
5 j'aime