Dernier opus du diptyque "Endymion" et conclusion de la monumentale saga "Hypérion", "L'éveil d'Endymion" m'a fait refermé cette aventure la larme à l'oeil, comblé de gratitude.
Encore une fois, je vous recommande mes chroniques des précédents tomes, pour comprendre mon avis (très dithyrambique) sur cette saga.
C'est dans ce tome que les révélations sont faites, que l'histoire est clôturée, qu'un semblant d'ordre est rétabli (ou pas). C'est dans ce tome que l'on est amené à dire au revoir à des personnages que l'on a aimé ou détesté, que l'on a appris à connaitre, qui nous ont marqué. Je le précise tout de suite : pour moi, la fin est à la hauteur du reste de tout cet immense récit, et le conclue à merveille.
Je l'ai déjà dit, mais ce texte est extrêmement dense : c'est le cas dans ce tome-ci, dans lequel on peut retrouver des descriptions immersives et très prenantes. Encore une fois, cela demande de l'investissement et de la concentration de la part du lecteur, et certains passages peuvent sembler lourds ou plus lents que d'autres. Mais ces "longueurs" (qu'après 4 livres de l'auteur je ne considère plus comme telles) ne rendent qu'encore plus intenses et immersives l'expérience de lecture.
Rythme mis à part, cette saga reste un immense chef-d'oeuvre (pour moi) de par les points que j'ai déjà énoncé dans mes précédentes chroniques. Les personnages et les relations entre eux sont toujours extrêmement bien menés (les séparations ont été dures ????), les descriptions sont visuelles et la plume de Dan Simmons est TRÈS érudite et dense. Toutes les réponses sont apportées au compte-gouttes, comme dans les précédents tomes. Le récit se déroule comme un long fleuve (pas tranquille du tout), et les révélations se font tout au long de l'histoire, jusqu'au dernier mot.
Le message de cette histoire, que l'auteur avait largement commencé à nous montrer dans "Endymion", vient totalement en réponse aux problématiques qui étaient déjà soulevés dans "Hypérion" et "La Chute d'Hypérion". Il est ici question de partage, de communion, de tolérance et surtout, principalement, d'amour. Plusieurs passages de ce récit m'ont beaucoup émues de par la beauté simple de certains dialogues ou de certaines situations.
Cette œuvre a beau être un space-opera assez complexe, avec de multiples trames temporels qui se croisent et se mélangent et des notions scientifiques très poussées, elle est basée sur un message clair, touchant et essentiel. Au final, c'est ce qui ressort le plus de toute cette œuvre, une fois la dernière page tournée.
En guise de conclusion, je ne peux que vous recommander cette saga de sf absolument géniale (bis repetita). Jusqu'au bout j'ai été bluffé par tant de virtuosité de la part de l'auteur, et je suis extrêmement heureux d'avoir découvert une saga qui, j'en suis sûr, me marquera à vie. Je n'ai qu'une hâte maintenant, c'est de continuer à découvrir la bibliographie de cet auteur, et d'autres romans de sf dans le même ton que celui-ci.
Pour ce qui est de la saga, il me reste une nouvelle à lire, "Les Orphelins de l'hélice", que je me réserve pour plus tard, lorsque j'aurais envie de faire une dernière incursion dans cet univers.
Si Dan Simmons m'entend, pourrait-il encore écrire une centaine de tomes sur cette série ? Merci à lui.