Joe Hill a réussi à se forger un nom dans le monde littéraire, non pas grâce à celui de son père, mais à son talent. Réputé pour ses comics, il a également écrit quatre livres dont Cornes qui a été adapté au cinéma par Alexandre Aja avec Daniel Radcliffe dans le rôle principal. L’homme feu, son dernier livre, a obtenu le pris Locus du meilleur roman d’horreur.
Dans un monde pré-apocalyptique, les humains sont frappés d’une sorte de virus qui provoque des combustions spontanées. Harper, une jeune infirmière, contracte la maladie peu de temps après être tombée enceinte. Elle fera alors tout pour sauver son enfant des flammes, grâce à l’aide d’un homme qui parvient à maîtriser le feu. Tel est le point de départ de ce roman foisonnant. On y voit la société telle qu’elle est : une humanité qui ne supporte pas la différence et ce qu’elle ne comprend pas, qui rejette plus facilement qu’elle n’aide. L’auteur dresse un portrait au vitriol des travers des Hommes et dessine des personnages à la psychologie profonde et tiraillée. Les nombreuses références à la pop culture raviront par ailleurs les fans de ces univers adorés.
Il est toutefois dommage que l’Homme-feu soit sous-exploité alors qu’il s’agit du personnage le plus charismatique et intriguant du récit, trop souvent mis en retrait, au profit de Harper. Le roman s’alourdit également de longs dialogues parfois contraignant à lire.
Roman sociologique et psychologique, L’Homme feu est un récit sombre qui brûle d’originalité.