Enquête intéressante d'une journaliste tout aussi obstinée que son sujet principal, soit un voleur de livres récidiviste, tellement obsédé par les beaux ouvrages que la case prison n'est pour lui qu'un contretemps comme un autre. Il y a dans ce récit beaucoup de noms d'auteurs (principalement américains) et de titres d'œuvres, il donne matière à s'instruire davantage ; j'ai particulièrement apprécié trouver le nom d'Edward Abbey.
Les informations collectées puis redistribuées par l'auteur au sujet du marché et de la valeur des beaux livres sont bonnes à prendre et à apprendre, quoiqu'elles soient trop modestes à mon goût (et vieillies). En revanche, la journaliste est prodigue de prétendues analyses psychologiques qui m'ennuient parce qu'elle n'est, justement, pas psychologue (mais il est évident que John Gilkey souffre de quelques troubles).
En tout cas, les réflexions posées sur la possession et le besoin d'acquérir toujours davantage de livres sont documentées correctement et m'ont fait m'interroger sur ma propre collection.