L'Île au trésor par Eric17

Bien qu’adepte de pirates et d’aventure, je n’avais pris le temps de lire le célèbre récit de Robert Louis Stevenson intitulé L’Ile au trésor. Pourtant ce roman de 1883 est un classique du genre. C’est en découvrant la série de bandes dessinées Long John Silver que j’ai décidé de franchir le pas. Ecrite par Xavier Dorison et Matthieu Lauffray, cette dernière offre une seconde vie aux personnages de Stevenson et au plus mythique d’entre eux dont leur saga porte le nom. L’édition de L’Ile au trésor que je me suis offert est chez Le Livre de Poche. Elle coûte 3,50 euros. Elle se compose de près de deux cent cinquante pages dont une trentaine de commentaires sur l’œuvre.

La quatrième de couverture présente le résumé suivant : « Depuis l’Odyssée, aucun récit d’aventures n’eut plus de succès que l’Ile au trésor. Jim Hawkins et le terrible John Silver, l’homme à la jambe de bois, sont les héros de cette histoire. L’Hispanolia débarque sur l’île au trésor les « bons » et les « méchants ». Dès lors, une lutte implacable se déroule pour retrouver le trésor amassé par Flint, redoutable pirate mort sans avoir livré son secret. »

Très souvent L’Ile au trésor a été rangé dans les rayons de livres jeunesse. C’est, à mes yeux, un choix bien restrictif. Il est indéniable qu’il s’adresse à un public large. Tout lecteur avide d’aventures, de pirates et de trésor sera conquis par ce roman. Il est relativement court. Il dépasse tout juste les deux cents pages partagées en une quarantaine de chapitres. Ce découpage rend la lecture aisée. En effet, en tout lieu et à tout moment, il est facile de s’offrir une nouvelle avancée des aventures de Jim.

L’histoire se partage en six parties qui content chacune une étape de l’aventure qui mène vers le trésor. La première est intéressante car elle démarre dans une auberge. Jim y travaille et y mène finalement une vie plutôt routinière. C’est à travers ses yeux que le lecteur vit les événements. Le fait qu’il ne soit pas familier du l’univers de la piraterie fait que je n’ai eu aucun mal à me mettre à sa place. Ses interrogations et ses peurs deviennent les miennes. L’arrivée dans son quotidien d’un curieux et inquiétant marin va révolutionner sa vie. La lecture nous fait ressentir ses peurs, ses rêves, ses poussées d’adrénaline ou ses angoisses. Ce choix narratif fait partie, à mes yeux, d’un des arguments forts de la réussite de l’ouvrage.

Par la suite, on goûte avec un appétit certain les préparations du voyage et la traversée qui suit. Cette partie nous présente bon nombre de nouveaux protagonistes. Les personnages sont habilement décrits par l’auteur. Aucun ne m’a été indifférent et chacun arrive dans l’intrigue en inspirant son lot de doutes et d’interrogations. Stevenson arrive, sans tomber dans de longues digressions, à décrire les équilibres instables et fluctuants qui sont forgés sur un navire. La dimension de huis clôt amplifie les conflits, les soucis et les relations. Tout cela est suffisamment bien construit que j’ai parfois eu la sensation d’être sur le pont, le vent dans les cheveux, tout en sentant le poids des complots qui se trament dans l’ombre.

La dernière partie se déroule la fameuse île au trésor. Je me garderai donc de rentrer trop dans les détails pour ne pas vous en gâcher la découverte. Le suspense est fort, la tension est permanente. Chaque nouveau chapitre amène son lot d’informations et d’événements et attise ainsi notre curiosité. Ce bouquin se dévore goulument au point que le lecteur envie de connaître la suite chaque fois qu’il termine un chapitre. L’aventure est de sortie pour le plus grand bonheur de celui qui s’est plongé dans l’histoire.

En conclusion, j’ai pris énormément de plaisir à me plonger dans ce classique de la littérature. Il valait à n’en pas douter d’être découvert. La réputation est à la hauteur de l’objet. Je ne peux donc que le conseiller à tous ceux qui rêvent de dépaysement, de voyage, d’aventure, de rencontre, de pirate et de trésor…