Jeune enfant de l'île volcanique de Procida dont le seuil autre trait saillant consiste à accueillir un centre pénitentiaire, Arturo aime ce territoire, tout en voyant ses limites. Il en va d'autant plus que son père, étrange Allemand mystérieux, s'avère peu présent, peu communicatif, bien qu'affectueux à sa manière. Il n'a pas connu sa mère et ne nécessite pas de créer plus de liens sociaux que les rares contacts insulaires.
Puis il lui arrive une belle-mère, avec se tissent des liens d'attirance-répulsion, alors que son père s'éloigne de plus en plus fréquemment. L'idée de sortir de cette île lui trotte à la tête.
Epuré, sensible, beau et dure, ce roman dépeint une situation complexe par une rigoureuse analyse des faits et des psychologies qui rappelle un peu le mode opératoire d'Albert Camus. Il est bien fait.