Kenneth, t'es idiot ou tu le fais exprès ?
Moi qui suis du genre à m'assommer en me relevant d'une chute due à un sens de l'équilibre précaire doublé d'une poisse carabinée, j'éviterai soigneusement les activités suivantes :
- Sortir son voilier seul dans le port de Sydney quand nos uniques connaissances de la mer sont : un bateau flotte et bâbord c'est à gauche... euh droite ! Non... gauche... Euh... ?
- Aller crapahuter joyeusement dans la montagne en pleine tempête de neige
- Camper au beau milieu du bush, seul, dans un lieu réputé pour ses bêtes sauvages quand on a la fâcheuse tendance à énerver même le plus pacifique des animaux qui croise notre route
Et tant d'autres...
Mais Kenneth, non ! C'est un boulet de classe internationale, et je pèse mes mots, mais je ne sais si c'est une naïveté, une vengeance à prendre sur le sort, ou, plus vraisemblablement certes, un sens de l'affabulation pas piqué des hannetons qui le pousse à toujours se mettre dans le pétrin jusqu'au cou (restons polie) et le pire, c'est qu'il s'en plaint l'animal !
Nan mais, il est marrant Kenneth, quoique en arrivant à la fin de son précédent recueil "La vengeance du wombat" (car mettez un wombat sur la couverture, moi, j'achète (niaise, vous avez dit "niaise" ??)) je me lassais déjà du côté très/trop répétitif de ses "aventures". Donc ici, rebelote : la machine est bien huilée, et il enchaîne catastrophe sur catastrophe, sauf qu'il y a un hic supplémentaire. Le hic en question est que, si j'avoue sans problème avoir beaucoup ri en lisant "la vengeance du wombat", dans "l'ivresse du kangourou" (titre éponyme de la meilleure nouvelle du livre) force est d'admettre que les histoires sont beaucoup moins drôles et intéressantes.
Merci Kenneth, mais on a compris : tous les australiens hormis toi sont des bouseux indécrottables, bourrus mais bon gars ; les aborigènes ont des noms compliqués, sont pas fins mais si spirituels...
A deux doigts de regretter que le rusé rat ou l'austère autruche australienne qui t'ont causé tant de tracas ne t'ai pas une fois pour toute achevé.
Je te jure Kenneth : Si "le dingo bourré d'amphétamines" ou "le diable de Tasmanie mord toujours deux fois" venait à voir le jour... Je ne me laisserai pas avoir une troisième fois !