J'ai trouvé L’œil de la lune moins bon que son petit frère auquel je n'avais déjà pas accroché des masses. Mais comme je suis un peu pervers et que j'aime me faire du mal, je m'y suis lancé quand même.
J'ai trouvé que la « fraîcheur » (qui n'est vraiment pas le bon mot) et la surprise du premier tome était vraiment passée et je m'attendais à un truc mieux construit, plus approfondi. En refermant le bouquin j'ai eu l'impression de lire une nouvelle version du Livre sans nom, sans réelle évolution ni dans le style, ni dans l'histoire.
L'ensemble est trop décousu pour me tenir en haleine et même si le bouquin peut s'avérer parfois très drôle (le twist final est juste à se pisser dessus) j'ai trouvé que l'ensemble manquait tout de même de maîtrise.
Certains passages sont cependant très prenant mais ils s’enchaînent avec des phases plutôt lourdingues qui donnent le sentiment que des morceaux d'histoires différentes ont été collées les uns à la suite des autres sans réelle cohérence.
Il est cependant indéniable qu'Anonyme a un style à part, franc et direct comme un uppercut.
Ce qui m'a gêné dans la galerie de personnages (qui restent toujours plus loufoques les uns que les autres) c'est que j'avais le sentiment qu'on entrait dans une surenchère grossière et maladroite. Dans le premier opus, les persos étaient déjà des badass surpuissants et là ils le sont encore plus sans qu'on en ait jamais entendu parler avant. Et je pense que c'est là une faiblesse de la série. Anonyme se fait un point d'honneur à dézinguer tout ses persos les uns après les autres et du coup, on a le sentiment qu'il nous sort un nouveau perso plus fort encore de son chapeau à chaque fois que l'un des anciens meurt. Dans le volet précédent le sosie d'Elvis était déjà le plus fort rapidement dépassé par Rodeo Rex, encore plus balèze et ainsi de suite. Là c'est pareil. Les militaires de la fin du bouquin sont les plus balèzes du monde mais on en avait pas entendu parler avant, je trouve ça un peu facile de nous resservir cette méthode de la même façon à chaque fois. J'ai trouvé que du coup, cette surenchère amenait les personnages à se ressembler tous dans un affreux sentiment de « déjà vu ».
Mais bon, je pense que je lirais tout de même le Cimetière du diable car l'ambiance qui se dégage de Santa Mondega est assez unique et malgré les maladresses de style, le bouquin reste plus que lisible et souvent très drôle.