La bourse est une brève nouvelle
Oeuvre plutôt mineur dans la comédie humaine, elle est le troisième ouvrage à s'insérer dans cette vaste fresque.
Elle est une petite contribution pour commencer à la réflexion de Balzac sur l'art et en l’occurrence sur l'art pictural. En effet, au début du livre, Balzac s'intéresse à la relation entre le réel et la perception que l'on en aura à travers la peinture. Question brièvement illustré par la nouvelle, puisqu'il s'agit justement de la perception de la vertue d'Adélaïde Leseigneur et de sa mère par le jeune Hippolyte Schinner. C'est seul puis à la lumière de ce que lui disent ses amis que le peintre cherchera à cerner qui sont les deux femmes, et c'est cette énigme, en parallèle de l'attraction grandissante du peintre pour la jeune femme qui constitue le coeur du livre.
Schinner est le deuxième peintre de la comédie humaine, après le cultivé mais égoïste Théodore de Sommervieux de la maison du chat qui pelote). Schinner est talentueux également, et reconnu, mais restera un modèle de fidélité par rapport à son prédecesseur.
Au final, la troisième nouvelle de la comédie humaine se distinguera des deux précédentes par la mise en scène du premier couple heureux. Balzac a tendance a distinguer ses personnages entre vertueux et non vertueux. Pour la première fois nous rencontrons un couple assortis et heureux avec dénouement heureux.