Quand te reverraaaaaai-je, cauchemar pernicieuuuux?
(Faut imaginer un petit avec la lose de Jean-Claude Dusse, mais sans son mental d'acier)
Le livre acheté vaguement au hasard, parce qu'il est court et que ça a ses bons côtés, dont tu n'attends pas des sommets... et qui se révèle une bonne surprise. C'est un quasi huit-clos de 150 pages où le malaise est créé avec trois fois rien, à travers les émotions d'un enfant de 8 ans, âge où l'on pige déjà pas mal de choses du monde qui nous entoure mais où d'autres restent encore incompréhensibles, synonymes de questionnements et de peurs.
Le récit jongle habilement entre ces deux niveaux, et comme Nicolas est ce que les pédopsychiatres rigoureux appellent une grosse flippette, tout ou presque devient suspect et menaçant. L'imaginaire irrationnel d'un enfant, les cauchemars... on n'est pas dans le fantastique, mais dans une distortion du réel distillant le trouble par petites touches. Comme la neige qui, flocon après flocon, prend possession d'un paysage. Climat brûmeux donc, avant un dénouement intense où la réalité prendra le dessus.